👋 Reader
​

✅ "Oui"…

Mais pourquoi avez-vous cliqué ?

Car vous venez de :

• Valider des CGU sans les lire.
• D’accepter des cookies "pour une meilleure expérience"
• De vous abonner sans être sûr de l’avoir voulu

Mais, est-ce vraiment du consentement ?

Ou une illusion bien orchestrée par le design ?

Bienvenue dans le monde des dark patterns, du RGPD contourné, et des opt-in biaisés — où chaque clic est moins un choix qu’une réponse conditionnée.

⚙️ Le digital a ses mécaniques. Mais l’humain n’est pas un robot.

Au départ le consentement est un pilier fondamental du numérique éthique.

Mais en pratique, il est souvent manipulé par le design, détourné par l’ergonomie, ou noyé dans la friction cognitive.

😈 Les dark patterns ? Ce sont ces petites stratégies invisibles pour vous faire cliquer "oui" sans réfléchir :

• Des boutons de refus invisibles ou en gris clair (vous savez cette petite croix pour fermer une pop up qui vous envoient finalement vers un site web !)
• Des textes volontairement ambigus
• Des chemins compliqués pour dire "non" et un seul clic pour dire "oui"

👉 Résultat : vous ne choisissez pas vraiment, vous réagissez.

📱 Cas d’école : les cookies (ou comment dire “non” prend 6 clics)

Sur la majorité des sites français, refuser les cookies nécessite 5 à 7 interactions, alors que de les accepter en demande une seule... 😒

Des marques pourtant soumises au RGPD misent sur l’usure mentale, la surcharge cognitive ou la rapidité du geste pour obtenir un oui qui n’en est pas un.

Le problème : les interfaces façonnent nos décisions.

Et dans un monde hybride, ce conditionnement digital influence des actions très réelles : achats, abonnements, partages de données sensibles.

🔄 Du “clic de consentement” à l’acceptation automatique

Avec la montée en puissance de l’IA, du e-commerce et des objets connectés, les “oui” implicites se multiplient :

• En activant une appli, vous validez des accès sans le voir
• En scannant un QR code, vous signez des conditions invisibles
• En entrant dans une boutique connectée, vous êtes géolocalisé par défaut

Ce que vous autorisez numériquement a des conséquences physiques, parfois sans retour :

• Un abonnement lancé
• Une commande validée
• Des données revendues

🧠 Pourquoi ça fonctionne ? Parce que c’est (très) bien pensé.

Ces biais sont connus, documentés, modélisés.

Ils s’appuient sur des leviers cognitifs puissants :

• Biais de conformité : si tout le monde clique, je clique
• Biais de fatigue décisionnelle : trop de choix = automatisme
• Biais de rareté : une offre limitée pousse à consentir vite

Bref, le phygital s’appuie sur vos réflexes, pas sur votre réflexion.

📜 RGPD, CNIL, DMA : le cadre légal est-il suffisant ?

Pas vraiment.

Certes, la CNIL sanctionne.

Certes, le RGPD encadre.

Certes, le Digital Markets Act en Europe promet davantage de transparence.

Mais face à des UX designées pour contourner l’éthique, les garde-fous réglementaires restent en retard sur l’ergonomie algorithmique.

🤖 Phygital, mais pas libre ?

Dans un monde où vos décisions numériques activent des déclencheurs physiques (ou financiers, ou juridiques), le consentement n’est plus un simple clic.

C’est une interface morale entre l’intention et l’action.

Le vrai enjeu n’est pas technologique.

Il est psychologique, éthique, et politique.

Il est temps de repenser l’expérience utilisateur avec une éthique de la clarté.

Pour vous, je conçois et déploie votre stratégie marketing digital Philippe Gastaud • Consultant Marketing Digital & IA ​philippe@e-strategic.fr​ 06.60.65.49.90 ​www.e-strategic.fr​

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• ​Erreur stratégique : la data, ce piège qu’on s’installe soi-même​
• ​Êtes-vous l’un des nouveaux luddistes à l’ère de l’IA ?​
• ​Les limites de notre créativité viennent encore d’être repoussées​
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